Le Manifeste [dé]concertant

 

PARCE QUE

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Dans un monde qui se construit frénétiquement, où la fabrique de la ville se choisit sur catalogue, où les normes prennent le pas sur le bon sens, où les lieux de convivialité sont de rares écrins dans le tissu urbain, où l’humain est relégué sur le trottoir, nous décidons de choisir un autre horizon, celui de la convivialité, de la frugalité, de l’échange et de la poésie.

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Les Ateliers [dé]concertants participent à la fabrication de l’espace public, là où le processus du projet est radical, honnête et sans compromissions, où le débat est nourrissant, où la pensée est complexe, où l’action se transmet. Nos terrains de jeux sont les espaces publics*, à différentes échelles et dans différentes réalités : le centre-bourg, la banlieue, les quartiers, la rue, le square, l’îlot sont autant d’espaces sur lesquels nous agissons.

*Ian Gehl, Pour des villes à échelles humaines

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ALORS

Pour nous diriger ensemble vers cet horizon commun, nous menons des processus joyeux, accueillants, engagés et

sensibles, qui se traduisent par plusieurs engagements :

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• Relier et faire dialoguer les points de vue, les disciplines, les niveaux d’analyse.

Nous défendons l’idée d’une fabrique coopérative de la ville, où le simple fait de faire ensemble enrichit la création spatiale,

où le chemin est tout aussi important que la destination. Notre travail vise donc à multiplier les points de vue et à les

échanger, pour sortir des silos, se déplacer vers l’autre, aller voir ailleurs*. Nous souhaitons ramener du commun dans l’espace

et nous le faisons en instaurant un climat de confiance guidé par la transparence et la générosité, permettant de lâcher prise.

*Edgar Morin, agir dans un monde en complexité

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• Créer des révisions modestes et temporaires de l’espace public, amorçant un changement structurel de

l’environnement.

Nous défendons l'idée d'une fabrique activiste de la ville, où l'action est un pari à mener. Nos actions sont complexes, elles ne tranchent pas, mais au contraire ouvrent des possibles et des possibilités. Ce sont elles qui guident la réflxion, c'est en agissant qu'on comprend*. Parce qu'elles sont des interruptions dans le monde normé et générique**, nos actions sont un tremplin pour mettre en plae de nouvelles valeurs.Elles génèrent des résultats invetifs et novateurs qui amorcent la transformation.
* Caminante, noy hay camino, se hace camino al andar

** La praxis

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• Susciter des questionnements individuels et collectifs sur notre société.

Nous défendons l’idée d’une fabrique ouverte de la ville, où les actions sont mises en perspective, analysées. Nous menons

des processus éclairés par des savoirs théoriques, qui s'incrivent dans des cadres et des courants de pensées. C'est par un processus itératif de recherche-action que nos actions renforcent nos compétences et nos connaissances, que nous nous attachons à diffuser et à transmettre.

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DONC

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C’est avec ce plein engagement que nous prenons place dans la fabrique urbaine. Chacun de nos actes et de nos projets est guidé par le cadre que nous posons ici. L’ensemble de nos actions proposent, avec la légèreté du clin d’œil, l’idée que le changement est impératif.